La péninsule de Gallipoli, en Turquie, est le lieu où l’histoire prend vie. Le détroit la sépare des ruines de la légendaire Troie de l’héroïque épopée de l’ « Iliade ». Pour l’histoire moderne, c’est aussi le lieu des événements dramatiques de la Première Guerre mondiale, connus sous le nom de campagne de Gallipoli.
Quelle est la façon la plus pratique de voyager ? Dans le cadre d’un circuit, bien sûr ! Voici quelques bonnes options :
Demi-journée |
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2 jours |
Çanakkale
Çanakkale est la porte de Troie, sur la rive sud des Dardanelles. Si vous préférez voyager en Turquie par vos propres moyens, la ville ancienne et les monuments héroïques de Gallipoli ne sont qu’à une courte distance de marche. Vous pouvez vous rendre à Çanakkale en avion depuis Istanbul, Ankara et Izmir, ou en bus depuis n’importe quelle grande ville.
Il y a des hébergements pour tous les goûts, des hôtels sur la côte (comme le Çanakkale Bosphorus Port Aspen Hotel) aux maisons d’hôtes et aux campings. Et ne vous empressez pas de quitter Çanakkale sans avoir goûté aux fruits de mer locaux !
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À la recherche de Troie
La première mention de cette ville remonte à l’Antiquité. Homère, le plus célèbre poète de la Grèce antique, a immortalisé son nom dans l’impérissable Iliade. Cependant, l’emplacement de la forteresse est resté un mystère pendant de nombreux siècles.
Ce n’est qu’au XIXème siècle, grâce aux recherches inlassables (et, avouons-le, à une certaine sagacité) de l’archéologue amateur allemand Heinrich Schliemann, que Troie a été découverte en Turquie. Les fouilles, commencées en 1871, se poursuivent encore aujourd’hui.
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Forteresses, temples, palais
Aujourd’hui, Troie est un parc archéologique de 150 hectares situé dans le nord de la Turquie et inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO. Les visiteurs peuvent se promener dans les ruines de la ville antique, voir les vestiges des murs de la forteresse, des maisons, des temples et d’autres structures.
Visite de l'ancienne Troie et du musée de TroieL’entrée sur le territoire du parc est payante. Le billet permet de visiter l’ensemble du complexe, y compris les ruines, le musée et la zone de fouilles.
Les archéologues distinguent neuf couches de la ville, chacune racontant une histoire différente.
Ces couches représentent les vestiges d’établissements qui ont existé sur le site depuis l’âge du bronze ancien jusqu’à la période romaine. La couche la plus célèbre est Troie VII (vers 1300-1200 av. J.-C.). On pense que c’est cette Troie qui a été décrite par Homère.
Ce qu’il faut voir
- Forteresse troyenne : des murs massifs construits au 3e millénaire avant J.-C. ont protégé la ville pendant des siècles
- Palais troyen : les fouilles du complexe palatial montrent le luxe et la richesse qui entouraient les dirigeants troyens, y compris le roi Priam lui-même
- Temple d’Athéna : majestueux sanctuaire dédié à la déesse de la sagesse, datant d’environ le VIIème siècle av
- Musée de Troie : présente des trésors turcs et des objets trouvés lors de fouilles, notamment des bijoux en or, des poteries et des armes
- Nécropoles : sépultures situées à l’extérieur des murs de la ville, y compris les fosses communes des éventuels participants à la guerre de Troie
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Quelques faits
- Les fouilles indiquent que Troie était un centre commercial prospère plutôt qu’un puissant empire comme dans l’Iliade
- L’ampleur de la guerre de Troie décrite dans le poème est probablement exagérée. Des conflits ont eu lieu entre Troie et les États grecs de l’actuelle Turquie, mais il est peu probable qu’un siège ait duré une décennie entière
- Le cheval de Troie a peut-être existé. Les archéologues ont trouvé des preuves que de grandes structures en bois ont été construites dans l’ancienne Troie
- Les bijoux trouvés par Schliemann en 1873 et présentés comme le « trésor de Priam » appartenaient vraisemblablement à des souverains d’une époque antérieure
Gallipoli pendant la Première Guerre mondiale
La péninsule de Gallipoli est un coin pittoresque de la Turquie, baigné par les mers Égée et de Marmara. Pendant la Première Guerre mondiale, la péninsule a été le théâtre d’une bataille brutale entre les armées de l’Entente et de l’Empire ottoman.
Pourquoi s’est-elle déroulée ici ?
- Contrôle des détroits : l’Entente entend s’emparer des Dardanelles et du Bosphore, ouvrant ainsi la voie vers la mer Noire
- Affaiblissement de l’Empire ottoman : Allié à l’Allemagne et à l’Autriche-Hongrie, l’Empire représente une force militaire importante
Malgré l’héroïsme de ses soldats, la campagne se solde par un échec pour l’Entente. Les deux camps ont subi d’énormes pertes – plus de 500 000 hommes au total. Pour la Turquie, la bataille de Gallipoli est devenue un symbole de résilience et un motif de fierté nationale.
Monuments de Gallipoli et monuments qui valent vraiment la peine d’être visités
- Le mémorial ANZAC, dédié aux soldats australiens et néo-zélandais qui ont combattu côte à côte dans la formation ANZAC et qui sont morts au combat
- Mémorial des martyrs de Çanakkale en l’honneur des soldats turcs tombés lors de la bataille de Gallipoli
- Mémorial de Lon Pine en l’honneur des soldats australiens et turcs morts lors de la « bataille de Lone Pine »
Outre les sites commémoratifs, Gallipoli est célèbre pour ses plages pittoresques où l’on peut se détendre, bronzer et nager. Les plus curieux seront surpris par la forteresse médiévale de Kilitbahir, dans le village du même nom, et par la cuisine locale, simple mais élégante.
Troie et Gallipoli ne sont que la partie émergée de l’iceberg que représente la Turquie. Où que vous vous trouviez dans ce pays, il y a toujours quelque chose à faire, à voir et à goûter !
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